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Egon Zippel a eu la bonne idée de venir me rendre visite à Paris en juin alors qu'il voyageait en Europe notamment en Allemagne son pays de naissance. 

Nous sommes amis depuis les années 80 quand j'habitais à New-York.

Une sorte de bande s'était créée, on se réunissait d'abord au Saturday's un club de Manhattan du Lower East Side.

Une dizaine de jeunes américains et européens, femmes et hommes.

Et la nuit était lancée !

Un rituel hebdomadaire faisait dire à Egon qu’il était content d’arriver au boulot le lundi pour se reposer.

Egon s'était retrouvé comme moi lauréat d'une bourse et envoyé à New York pour ses études.

Il avait rapidement décroché et trouvé un boulot dans le graphisme.

Le Lower East Side de ces années était, de toutes mémoires, chargé d'une énergie incroyable.

Basquiat, Madonna, Haring et tant d'autres qui commençaient à émerger étaient là parmi nous, mêmes horaires, mêmes habitudes, mêmes lieux.

Mudd Club, Area, Pyramides etc. Les nuits commençaient à 1 heure du matin.

Non-stop.

Comme l’Extazy arrivait dans la culture underground, New-York se transformait en île enchantée surplombant la planète.

On m’appelait The Monk.

Rien à voir avec Thelonius .

Juste ma réserve dans les interminables virées nocturnes.

 J’avais des études à finir et un diplôme à obtenir, moi !

Avec ma petite Toyota Corolla, je rentrais au petit matin à Brooklyn en glissant sur le Manhattan Bridge.

Le pont de Saturday Night Fever.

Début des années 80, il y avait encore une frontière culturelle entre les deux boroughs Manhattan et Brooklyn.

Les uns considérant les autres comme des ringards.

Brooklyn était charmant avec son accent particulier.

Plein de Travoltas en chemise pelle à tarte, des Castellano, des Cadillacs noires lourdement armées.



Après mon diplôme je suis rentré à Paris.

Pendant quelques années j'ai fait des allers retours fréquents à New-York.

Egon et quelques autres de la bande du Saturday's sont restés dans la ville monde.

La grande fête s’est finie avec le Sida.

Le coup de grâce a été donné le 11 septembre 2001.

On entrait dans Le Nouveau Monde.


EGON ZIPPEL est un artiste respecté.

 

 

 

 

 

 

                                                        


J’avais oublié de le remettre en ligne sur librinova alors que c’est un texte court, parfait pour l’été.


Il y a encore et toujours les 71 pages et 71 illustrations de « l’Enfer me ment ».


Les prix sont abordables et c’est tant mieux. (5,49 euros et 9,99 euros)

Je récupère 60 à 70 % du prix de vente.

Evidemment ce n’est pas avec ça que je paye mes factures.

D’abord j’aime bien écrire et ensuite j’aime partager.

Il paraît que c’est pareil.

On écrit toujours pour un autre, même s’il est dans votre propre tête !

Enfin je ne vais pas rentrer dans les trucs psychanalytiques compliqués ou parler de la naissance de l’écriture sinon on ne va pas s’en sortir.


J’ai choisi cette photo de février 2022 à la Galerie 55 rue de Varenne.


Bertrand Scholler m’avait laissé organiser l’espace comme une reconstitution de mon atelier avec le chien présent.

 


 

 


















J’avais écrit des trucs sur la vitre un peu à la BEN.

 













Sauf que nous étions à côté de la résidence du Premier Ministre et que notre premier public  les hauts fonctionnaires n’avaient pas tous un grand sens de l’humour, je le voyais bien à leurs mines attristées lorsqu’ils passaient devant la galerie.


Un après-midi deux femmes voilées entrent.

Deux femmes d’Arabie Saoudite franchement rigolotes.














Là je me suis dis c’est bon, je vends toute la collection présente.

Les malheureuses toutes souriantes m’ont expliqué que pas du tout elles n’étaient pas les reines du pétrole comme je l’imaginais.

De simples jeunes  femmes venues étudier le français.

Nous avons des préjugés, nous les européens, sur la richesse des Saoudiens me disent-elles.


Quelle déception !

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