Il n'y a pas que l'art graffiti en Europe et aux USA, art de la rue sensé exprimer le talent ou la frustration de la jeunesse largement récupéré pour décorer sous contrat des murs urbains vierges et quelques galleries.
Dans le milieu des années 80 quand j'habitais à New-York , les wagons du métro étaient recouverts de figures qui demandaient de réelles prouesses techniques et du talent.
Avec quelques étudiants de Brooklyn College nous avions réalisé un petit documentaire sympa pour la TV locale de New-York.
Je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Dommage car quelques années plus tard des esprits bien intentionnés ont décidé que ces wagons colorés par des jeunes ça suffisait comme ça.
Effacés et remplacés par des wagons avec une texture impossible à peindre.
Ce qui nous conduit logiquement à Ispahan où j'ai pris cette photo en 2010.
L'Iran n'est pas un pays qui se visite facilement.
J'ai eu la chance d'être invité par des amis de la grande diaspora Iranienne sinon jamais je n'aurai imaginé aller à Téhéran.
Il y avait déjà beaucoup de tensions internationales à l'époque et je priais le seigneur que les USA ou Israël restent calmes pendant mes dix jours de visite.
Nous n'étions pas plus qu'une centaine de touristes à débarquer chaque semaine à Téhéran à cette époque.
Je pouvais me promener tranquillement dans les rues, personne ne m'a jamais importuné alors que j'avais un look d'européen visible à 200 mètres .
On m'offrait parfois du jus d'orange quand je passais devant la sortie d'une mosquée.
Comme il est toujours délicat de faire des photos compte tenu du contexte de surveillance générale de l'Iran c'est donc avec prudence que je réalisais quelques photos argentiques en catimini pendant mon court passage.
Les merveilles naturelles et architecturales de ce pays sont toutes visibles dans de nombreux livres et sites.
Les déserts violets, les villes ocres, les dômes bleus.
Le rêve du Moyen-Orient et des 1000 et Une nuits de notre enfance.
Comme je ne lis pas le farsi, je ne savais pas ce que signifiait ce graffiti que j'ai aimé immédiatement.
Dans mon imagination c'était une publicité pour un petit restaurant de quartier.
J'ai demandé récemment à un ami iranien la traduction et il s'agit bien d'une publicité.
Pour un soudeur ambulant!
On voit bien le feu sortir du cône à soudure.
Il a laissé son numéro de téléphone sur le mur.
Si jamais....
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