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Je n'ai jamais cru que l'Histoire pouvait enseigner la sagesse aux humains.

C'est d'ailleurs ce qu'on apprend de l'Histoire!

On y croit mais croire n'est pas la condition suffisante.

On ne compte plus les exterminations sur la planète, c’est tendance.

 

Quand il n'y avait pas de médias Gengis Khan a pu raser tranquillement la moitié de l’Asie, on ne se souvient même plus des peuples qu'il a entièrement tué.

Les Européens à la conquête des Amériques ont passé des centaines de civilisations premières à la moulinette.

 

Là certains philosophes se sont dit que le progrès allait tout arranger.

Tout ça c'était des erreurs de jeunesse que les Lumières allaient guérir.

 

Seul problème le progrès n'a rien arrangé !

 Il a plutôt aggravé la tendance bouchère de notre ami sapiens.

La rationalité industrielle au service du génocide, c'est du management moderne.

 

On l'apprend par cœur dès l'école primaire en Europe.

On peut être un grand savant et un redoutable SS, ce n’est pas incompatible.

 

Mais stop là, c'est promis, c'est fini, on recommencera plus.

On est en mars 2024.

 

Plus jamais ça....

 

Et non...

 

Ce n'est qu'une surprise pour ceux qui se sont bercés jusqu’à l’âge adulte des belles fins d'Hollywood.

 

La bête, la satané bête, elle est là, au Proche-Orient, en Europe Centrale elle dévore déjà ses enfants et se prépare, pourquoi pas, à déclencher les plus terribles armes jamais utilisées.

 

On en parle chaque jour partout.

 

Dans un silence total.

 

On a quand même une vie extraordinaire , déjà 62 ans sans grosse castagne, un miracle!


Moutons, tête de mort.

Encre et pastel 40 X 60 cm

Paris 2020



!


Pierre Emmanuel Duprat

En 2006, j’ai eu l’opportunité de lancer mon livre « Emmanuel en Amérique » à la librairie Flammarion du Centre Pompidou.

En plus on me laissait toute liberté pour réaliser une installation dans un espace bien visible en rez-de-chaussée.

J’y posais le mannequin qui m’avait servi aux photos ainsi qu’une peinture sensée être peinte par mon double.

Il y avait aussi un dispositif très simple avec une caméra et un écran.

Quand on passait devant on pouvait se voir dans la vitrine.

Il y avait suffisamment d’éléments visuels mystérieux pour se demander de quoi il s’agissait.



Photo 2006 Emmanuel Duprat


Pour voir si les gens étaient intéressés, je me suis positionné à quelques mètres en observateur.

Il était plutôt rare qu’instinctivement les passants s’arrêtent.

Même dans les lieux qui sont sensés attirer la réflexion des humains, ceux-ci se déplacent essentiellement compte tenu des informations qu’ils possèdent déjà.

Mon nom n’étant pas une référence massive de l’art, il ne compte pas.

Ils vont voir une exposition Matisse, par exemple, parce qu’ils connaissent déjà.

Qu’est-ce qu’ils retirent de leurs visites ?

Certainement la confirmation de leur intérêt.

Un meilleur sens critique, une meilleure sensibilité ?

J’espère.

Et puis pouvoir dire qu’on y était.

Comme on a été à Tokyo, peu importe qu’on comprenne quelque chose.

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