Je viens de réaliser que mon dernier dessin date de janvier 2024 !
Que s'est-il passé ces derniers mois ?
Ha, oui, ma rééducation pour mon genou avant de partir gambader à la campagne.
Et puis j'ai finalisé et lancé en ligne le livre « L'Enfer me ment ».
Les premiers trois mois de 2024, j'ai été surpris par la difficulté de récupérer d'une opération à la fois simple et lourde, chargé en anti-douleurs divers.
On est juste complètement sonné.
Heureusement j'avais ce projet de livre qui m'avait tenu éveillé.
Il a reçu un bon accueil.
Le dessin de cette bête illustre sans doute mon état d'alors ou tout se joue dans la tête avec un corps étranger à soi.
Quand je suis revenu au dessin en 2018, j'ai aimé ce retour vers une expression simple et direct.
Les sens sont sollicités rapidement pour trouver une solution à une page blanche.
Un effet thérapeutique efficace qui livre assez fidèlement le fond de l'esprit d'un moment.
Un carnet de dessin, des crayons, de l'encre.
Peu de moyens pour une satisfaction réelle.
Les périodes ou j'ai peint intensément ont toujours nécessité une mise en œuvre importante.
Il faut disposer d'un local indépendant pour stocker les outils et se déplacer autour de son travail et bien souvent travailler plusieurs jours de suite sur le même morceau de toile ou de bois.
Paris dans une imprimerie désaffectée, Bruxelles dans un loft vide et puis Paris à nouveau en arrangeant une pièce dans un appartement.
Disposer d'un atelier complet nécessite des moyens, ce qui signifie vendre très régulièrement.
Ce n'est pas ma philosophie de base .
Mon art m'aide à vivre sans que je me préoccupe des questions du marché auquel je n'accorde pas un grand d'intérêt
Chronophage et non pas nécrophage comme me disait une amie, quoique les deux se rejoignent peut-être.
Il reste toujours agréable d'entendre ou lire les belles critiques qui s'adressent à votre travail de la part des personnalités du monde de l'art que vous respectez dont certains, très rares, font la pluie et le beau temps all over the world.
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Comme en novembre de cette année 2024 quand j'ai offert une de mes photos de 1998 à A.E ,immense marchand et collectionneur américain qui est aussi un formidable bonhomme et ami.
Pas le genre à délivrer des bons avis pour rien, alors quand il me dit au fil des ans qu'il aime toujours ce je fais, que ça lui dit quelque chose d'important, ça compte évidemment.
Voilà pourquoi je peux me permettre d’arrêter un moment ce que certains appellent la production et que j'appelle juste ma façon de vivre qui n 'est pas réglée sur les revenus comptables de mes ventes.
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